Détails

Départ de l’étape : 
22 avril 2018

Où allons nous ?

Cette étape est longue de 5700 milles nautiques entre Itajaí au Brésil et Newport, dans l’état du Rhode Island aux États-Unis. C’est une remontée de l’Atlantique. La flotte partira le 22 avril, ce qui correspond à l’automne dans l’hémisphère sud. Ce sera le dernier parcours nord-sud. 

Donc une dernière fois à travers les zones climatiques ?

Vous vous souvenez des bandes climatiques qui encerclent le globe horizontalement et qui se reflètent en miroir de part et d’autre de l’équateur, jusqu’aux poles ? Dans cette étape, la flotte va traverser une succession de zones climatiques que nous connaissons quasiment par-coeur désormais. Et pour de nombreux marins, ce parcours est déjà familier car au delà d’avoir navigué dans cette zone dans la deuxième étape entre Lisbonne et Cape Town, certains ont participé à d’autres éditions de la Volvo Ocean Race et l’étape Brésil – Nouvelle Angleterre est une classique.

Quelles seront les difficultés ?

L’anticyclone de Sainte-Hélène : la flotte commencera par essayer de contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène (une zone anticyclonique subtropicale, zone de hautes pressions stable et semi-statique qui s’étend entre 30 et 38 degrés). Elle sera peut-être aidée par de petites dépressions qui descendent de la Cordillère des Andes, mais quoiqu’il en soit cette première partie du parcours sera assez imprévisible.

Les alizés : en théorie, les alizés (vents modérés à forts qui soufflent de manière régulière du sud-est vers l’équateur) devraient être établis pas très loin au nord de Rio. Donc une fois passé cette latitude, les concurrents mettront le cap vers la pointe Est du Brésil et Récife et trouver des alizés de sud-est. Le premier qui touchera ces vents aura des chances de creuser l’écart sur ses poursuivants.

Le courant brésilien : il est important de ne pas oublier le courant brésilien qui descend vers le sud, de Récife à Buenos Aires. Les navigateurs garderont un oeil sur la carte des courants pour trouver les tourbillons favorables.

A la côte : le pointe Est du Brésil à Récife pose un problème stratégique. Il faut prendre en compte deux éléments. Plus les concurents vont au large, plus les vents sont forts et réguliers, mais la route est aussi plus longue. La vieille règle est de rester à au moins 10 milles de la côte et de ne pas s’en écarter de plus de 100 milles.

En 1997-98 Lawrie Smith a voulu suivre la règle des 10 milles et s’est rapproché de la plage, au point de couper le fromage et de prendre creuser l’écart en tête de la flotte. En 2005-06 Bouwe Bekking a fait la même chose. On peut donc s’attendre à voir le même genre de stratégie.

Le Pot au Noir : et une fois encore, la dernière, la flotte franchira le Pot au Noir (une région de basses pressions qui enveloppe les océans de la planète autour de l’équateur et qui est réputé pour ses orages, ses vents faibles et ses grains aussi violents que soudains). Cette traversée devrait être plus simple que les trois précédentes car la flotte est déjà alignée à l’ouest à l’endroit sensé être le plus étroit.

Les alizés : comme toujours, le premier bateau sorti du Pot au Noir aura la récompense d’allonger la foulée dans les alizés (soufflant du nord-est de l’hémisphère nord vers l’équateur) et de creuser l’écart en doublant les Antilles.

L’anticyclone des Açores : le frère jumeau de Sainte-Hélène détermine la force et la position des alizés. La stratégie sera de mettre cap au nord dans les alizés puis de flirter avec la façade ouest de l’anticyclone, mais ce dernier peut se déplacer dans l’ouest et il est d’ailleurs connu aux États-Unis comme l’Anticyclone des Bermudes. Or si le centre est plus près des Bermudes que des Açores, la flotte pourrait peiner dans le petit temps.

Jusque dans le train des dépressions d’ouest : une fois passé l’anticyclone des Açores, les concurrents mettront le cap au nord-ouest vers le train des dépressions d’ouest qui remontent la côte nord américaine pour rejoindre l’Europe. Le comportement de ces dépressions est décisif à l’approche de Newport. Et comme nous ne serons pas loin de l’équinoxe de printemps, connu pour être une période d’instabilité météo, la flotte risque de rencontrer des conditions assez agitées.  

Le Gulf Stream : nous en entendrons encore parler dans la prochaine étape, mais il aura déjà un impact ici à l’arrivée. Le Gulf Stream est un courant fort d’eau chaude qui va vers le nord-est en remontant la côte Est des États-Unis, avant de tourner à droite et de travers l’Atlantique pour réchauffer les côtes d’Europe du Nord. Traverser ce courant et ses tourbillons tout en négociant les dépressions peut s’avérer difficile pour tout le monde. Et il faudra si possible éviter de remonter au près dans le Gulf Stream.

Des histoires intéressantes ?

Cette étape est souvent décisive sur la victoire au général. C’est d’ailleurs entre Itajaí et Miami que Groupama 4 a doublé Telefónica et a ouvert le jeu pour le classement général.

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