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Départ de l’étape : 
10 juin 2018

Un demi tour des îles britanniques

C’est à peu près la moitié du tour des îles britanniques, en partant de Cardiff pour remonter la côte du Pays de Galles, jusqu’à la pointe nord de l’Ecosse, et redescendre dans la Mer du Nord pour rejoindre le sud de la Norvège et mettre le cap à l’Est jusque Göteborg. Cette avant-dernière étape est longue de 1300 milles et partira le 10 juin.

Sur quoi se jouera la course cette fois ?

Le train des dépressions d’ouest : bien qu’elle soit courte et parte quelques jours avant le solstice d’été, cette étape peut potentiellement être très difficile. Le parcours emmène les concurrents très au nord, sur la route des dépressions d’ouest, cette ceinture de systèmes de basses pressions qui entoure l’Arctique. 

Si la flotte profite d’une de ces dépressions, la course sera humide mais rapide… Mais n’oublions pas qu’à cette saison, l’anticyclone sub-tropical baptisé anticyclone des Açores (système de hautes pressions stable et semi-statique) peut aussi dériver vers le nord et n’offrir que des vents faibles.

Les effets de terre : une grande partie de cette étape se courra le long de la côte. Il faudra donc négocier avec les effets thermiques. Le cycle quotidien de réchauffement et de refroidissement de la terre génère des vents dits thermiques, avec une brise de mer, soufflant de la mer vers la terre pendant la journée, et une brise de terre soufflant de la terre vers la mer la nuit. Chaque cap, chaque colline peut faire varier ces vents sur des kilomètres. Et les marins n’auront pas que cela à prendre en compte…

Les marées : les courants autour des îles britanniques sont très forts et peuvent atteindre 3 ou 4 noeuds, voire plus au passage des caps. La marée monte pendant six heures, puis redescend pendant six heures, donc sur un parcours type, les bateaux ont environ six heures de courant favorables, où il vaut mieux être au large, et six heures de courant contraires, où il vaut mieux être près de la terre pour jouer avec les effets de côte. Mais quand le vent est trop faible et le courant contraire, la meilleure stratégie est encore de jeter l’ancre !

De belles histoires ?

De nombreuses étapes de la Volvo Ocean Race se sont terminées à Göteborg, parfois en arrivant du nord, d’autres fois en arrivant du sud. Et toujours les arrivées ont été spectaculaires. La plus belle fut sans doute celle de 2001-02 qui s’est conclue au terme d’une lutte acharnée de quatre jours. Un seul mille séparait les leaders à l’approche des îles qui protègent la ville, et c’est en plongeant vers la côte pour éviter le courant qu’ASSA ABLOY a pu remporter la victoire sur le fil.

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