Le monotype : le Volvo Ocean 65
L’introduction du monotype Volvo Ocean 65 a révolutionné la course, qui est à présent plus disputée que jamais et qui se joue sur l’eau plutôt que dans les cabinets d’architectesLa monotypie est synonyme de travail d’équipe, de talent et de sacrifice, trois ingrédients indispensables à la victoire dans la Volvo Ocean Race.
Avant l’introduction du Volvo Ocean 65, il fallait généralement trois facteurs pour avoir une chance de remporter la course :
- Les organisateurs de la course régulaient les principaux paramètres de vitesse, controlaient des éléments comme la longueur, le poids et les voiles. Les designers de chaque équipe essayaient alors de concevoir le bateau le plus rapide en répondant à ces règles.
- Ensuite, le design team donnait les plans à un chantier, jusqu’à chercher de l’autre côté de la planète la meilleure technologie. Leur mission : faire un bateau le plus léger et le plus solide possible.
- Enfin, le chantier remettait le bateau à l’équipage, qui ajoutait son talent, son endurance, sa stratégie et sa technique aux efforts des architectes et des constructeurs… pour mener le bateau en course au maximum de son potentiel.
Malheureusement pour l’équipage, il arrivait que le bateau ne soit pas rapide du tout. Ils découvraient parfois que le design team ou le chantier avait raté quelque chose dans le processus. Ils se retrouvaient la traîne en Chine, en Amérique du Sud, aux États-Unis, etc.
Puis c’est la grande révolution. Le Volvo Ocean 65, introduit pour l’édition 2014-15, est construit sur des plans communs pour tous par Farr Yacht Design. Les équipes n’ont plus besoin d’avoir leur propre cabinet d’architectes. Le bateau est conçu pour eux.
Un des avantages de cette mesure est la réduction des budgets, avec un seul cahier de plans, et un seul chantier. Les bateaux sont beaucoup plus abordables que la précédente génération. Mais surtout, la Volvo Ocean Race 2014-15 est réellement gagnée sur l’eau, par les marins. Plus possible de rejeter la faute sur quelqu’un ou quelque chose d’autre, les équipiers assument pleinement leurs responsabilités.
“S’il n’y avait pas eu ce changement pour la monotypie, je ne serais probablement pas reparti sur la Volvo Ocean Race”, Ian Walker, skipper de Abu Dhabi Ocean Racing.
En voyant de nouveau les teams se battre au coude à coude, les marins plus stressés et fatigués que jamais, Ian Walker se demandait sans doute pourquoi on n’y avait pas pensé plus tôt.
La course était incroyablement disputée, offrant un véritable match-race dans le grand Sud. Les équipes naviguaient parfois à vue pendant des milliers de mille. Les différences de vitesse entre les bateaux n’avaient jamais été aussi faibles, mais la vitesse sur l’eau était tout aussi grisante qu’avant.
Le Volvo Ocean 65 : monotype, ultra-performat, solide, abordable, mondial… Que les meilleurs marins gagnent !
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