Détails

Départ de l’étape : 
2 janvier 2018

Une nouvelle étape ?

C’est un parcours 5600 milles vers le Nord, de Melbourne à Hong Kong, avec un départ le 2 janvier 2018. Il suffit de jeter un coup d’oeil à la carte pour voir qu’il y a pas mal de terres entre ces deux ports. Pour l’instant, nous ne savons pas si le comité de course décidera de restreindre les options de route, donc nous allons l’aborder dans son ensemble. Dans tous les cas, il s’agit d’une nouvelle étape nord-sud avec… 

…encore des zones climatiques à traverser ?

C’est bien cela. Souvenez-vous l’étape 2, les bandes climatiques qui encerclent le globe horizontalement et qui se reflètent en miroir de part et d’autre de l’équateur, jusqu’aux poles.

Qu’en sera t’il cette fois ?

Melbourne possède un climat tempéré. La ville se trouve à une latitude entre le fameux Train des Dépressions d’Ouest (systèmes de basses pressions qui circulent d’ouest en est autour de l’Antartique d’une part, et autour de l’Arctique) et la Zone Anticyclonique Subtropicale (une zone de hautes pressions stable et semi-statique qui s’étend entre 30 et 38 degrés) pour le Pacifique. En assumant que les bateaux partent vers l’est en quittant la baie de Melbourne, ils devront longer les côtes du Victoria, du New South Wales et du Queensland pour ensuite traverser la Mer de Corail.

La principale caractéristique de cette partie sera sa variabilité. Au départ, il est possible que les dépressions du Grand Sud remontent un peu vers le nord et offrent à la flotte des conditions ventées pour contourner le sud-est de l’Australie. Mais si l’anticyclone est bien installé sur la région, le cycle quotidien de réchauffement et de refroidissement de la terre générera des vents thermiques sur lesquels les concurrents devront se concentrer. 

Une fois que les bateaux auront commencé à progresser vers le nord, ils trouveront les alizés (des vents modérés à forts qui soufflent de manière régulière du sud-est de l’hémisphère vers l’équateur), et il y a de grandes chances qu’ils en bénéficient pour traverser la Mer de Corail.  

Et des îles sur le parcours ?

Beaucoup. Au nord de la Mer de Corail, la flotte devra se frayer un chemin entre la Papouasie Nouvelle Guinée et les îles Salomon.

Et ce n’est pas fini avec les zones climatiques ?

Non. Quelque part dans le nord de la Mer de Corail, les bateaux tomberont sur le Pot au Noir (une région de basses pressions qui enveloppe les océans de la planète à peu près autour de l’équateur et qui est marquée par des orages, des vents faibles, de la pluie et des rafales de vent aussi violentes que soudaines). Cette traversée du Pot au Noir peut s’avérer plus difficile que dans l’Atlantique sur l’étape 2 car à cet endroit du globe, il forme une double ceinture, séparée par une bande d’alizés d’est. Et les îles à proximité compliquent un peu plus la situation météo. Donc la sortie de la Mer de Corail sera sans doute décisive dans cette étape. Une fois passée cette zone, la flotte retrouvera les alizés de nord-est (qui soufflent donc du nord-est de l’hémisphère vers l’équateur) et se lancera dans une course poursuite jusqu’à l’arrivée.

D’autres obstacles ?

Les cyclones tropicaux : Le départ en janvier place cette étape en pleine saison des cyclones dans cette partie du Pacifique et il a des risques que la course soit influencée d’une manière ou d’une autre par un cyclone quelque part dans le Pacifique.

La mousson de nord-est : Une fois que la flotte aura franchi le Pot au Noir, la Papouasie Nouvelle Guinée et les îles Salomon, elle mettra le cap au nord-ouest dans les alizés de nord-est. Elle naviguera donc dans des vents de travers, ce qui laisse présager de belles vitesses  et une course en ligne droite jusqu’à la ligne d’arrivée à Hong-Kong.

Cependant… Les alizés soufflent vers la Mousson de nord-est, un vent créé par un flux qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre autour de l’énorme anticyclone située au centre de l’Asie à cette époque de l’année. Et ce vent peut souffler très fort en Mer de Chine Méridionale. Dans les précédentes éditions, lorsque la flotte était contrainte de naviguer vers l’est, au près dans la Mousson de nord-est, les hommes et les bateaux en ont souffert. Cette année, ils arriveront dans l’autre sens et feront cap vers le nord-ouest, donc ce sera probablement une arrivée très rapide et spectaculaire.

Et des histoires de marins dans cette étape ?

Non, car c’est la première fois que la course passe par là, donc tout sera nouveau !

 

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