AkzoNobel a tenu bon, Turn the Tide on Plastic ferme la marche
Le reste de la flotte est arrivée au Cap samedi soir, et nous a offert une arrivée spectaculaire, et un suspense jusque dans les derniers instants..On l'attendait, et on y a eu droit à cette arrivée extrêmement disputée et serrée pour la cinquième place.
Bien qu'AkzoNobel ait tenu bon, Simeon Tienpont et son équipage ne comptaient que 30 minutes d'avance au passage de la ligne d'arrivée, à 23h24'40 heure locale. Et que dire de l'écart entre Sun Hung Kai/Scallywag et Turn the Tide on Plastic... qui n'est que d'une minute et huit secondes ! À l'échelle d'une étape de plus de 20 jours, cette différence est quasi insignifiante.
Ce n'est pas souvent que l'on peut associer une cinquième place à une victoire, pourtant, cela en avait tout l'air à l'arrivée au ponton, avec de grands sourires mêlés à un ouf de soulagement, après un passage de la ligne, au pied de Table Mountain fidèle à sa réputation : compliqué à gérer pour les marins.

"On s'est battu du début à la fin," déclarait Simeon Tienpont. "Bien sûr on est déçu de ne pas avoir touché plus de vent, mais tout le monde est resté positif. Il n'y a eu aucun esprit négatif, et on a eu une super course jusqu'à la fin. Je suis très heureux d'arrivée cinquième après une arrivée aussi serrée."
Derrière, David Witt et son équipage ont dû avoir quelques sueurs froides en voyant Turn the Tide on Plastic revenir sur eux à quelques centaines de mètres de la ligne d'arrivée. 0,1 milles nautique, c'est la distance qui séparait les deux bateaux, soit 1 minute 8 secondes... pour rappel l'étape s'étalait sur 7,000 milles nautiques !

À l'arrivée sur le ponton, le navigateur Nicolas Lunven nous livrait son analyse pleine d’espoir pour son équipe qui continue de gagner en expérience, et qui a sérieusement tenu tête à AkzoNobel et SHK Scallywag : "Un sentiment hyper positif car une super ambiance à bord, au sein de l’équipe, je pense qu’on a pas mal appris, malheureusement on s’est fait distancer les premiers jours assez vite dans du vent fort au portant où on a pas su tenir la cadence donc on s’est vite retrouvé 70 ou 100 milles derrière le paquet de tête. Finalement on a réussi à revenir sur nos petits copains de Scallywag au pot-au-noir et du coup on a fait toute la deuxième partie de l’étape avec eux, on s’est rarement quitté de vue, donc je pense que c’était hyper intéressant, ça nous a permis de rester motivés, d’apprendre plein de choses, en ayant un bateau au contact pas loin.
Malheureusement on a eu un petit déficit de vitesse ces derniers jours, même si on a réussi à passer devant AkzoNobel et Scallywag mais ils ont fini par nous passer tous les deux, et puis là avec Scallywag ça a été la bataille jusqu’à la fin puisqu’on finit 100 mètres derrière eux sur la ligne d’arrivée. On s’est bien battu, maintenant il faut espérer que l’on mette tous ces enseignements à profit pour la suite de la course mais j’ai plutôt bon espoir parce que du coup on est dans un état d’esprit très positif. On a progressé et le fossé s’est réduit, mais il faut qu’il se réduise encore un petit peu.
“Franchement l’étape a duré 3 semaines, j’ai l’impression qu’on est parti de Lisbonne il y a cinq jours…” même si entre temps, un heureux événement a eu lieu, puisque Nicolas est papa pour la deuxième fois : “Pour le premier enfant, j’étais censé être en mer aussi sur la transat Jacques Vabre, et ce n’était pas simple du tout de laisser ma femme au moment de partir, c’était notre premier et puis c’était un peu la découverte finalement cette histoire d’avoir des enfants. Finalement j’étais là car on a cassé le bateau. Là du coup pour le deuxième je partais dans un autre contexte, un petit peu plus détendu, maintenant c’est vrai que j’ai un avion dans 24 heures pour rentrer et profiter quelques jours avant de revenir pour la troisième étape !”
Cet après-midi, @nicolunven, le navigateur de @TurnTidePlastic a reçu la plus belle des bonnes nouvelles ?????? pic.twitter.com/d4vWkDcH8B
— VolvoOceanRaceF ?? (@volvooceanraceF) 11 novembre 2017
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