Volvo Ocean Race, Coupe de l’America et trimarans ultimes.

« Le grand passage» , « l’atoll de la surprise »,  « la passe des sœurs». Ce sont les noms des chenaux et des récifs qui nous entourent. Ce matin, j’ai entendu parler français à la VHF. Le français de quelqu’un qui parle dans une radio, avec cette intonation si particulière et que je n’avais pas entendu depuis plusieurs mois maintenant. Mais nous ne verront sans doute rien de cette Nouvelle-Calédonie pourtant si proche de notre route.

Voilà plusieurs jours que nous sommes calés en bâbord amure dans du petit temps. Pont sec, quelques heures difficiles en milieu de journée à cause de la chaleur. Mais globalement, une navigation plutôt facile.

L’occasion de bavarder sur le pont avec les équipiers...

Trois équipiers étaient sur la dernière Coupe de l’America. Peter Burling, of course, barreur de Team New Zealand, mais aussi Carlo Huisman, hollandais et seul non kiwi à bord du bateau Néo-Zélandais. Et puis il y a Kyle Langford qui officiait lui à bord d’Oracle. A noter que la tendance s’est inversée depuis la dernière étape, où les équipiers d’Oracle étaient majoritaires à bord de Brunel avec Sam Newton et Rome Kirby, sans Peter Burling.

Alors là où en 2014-2015 à bord de Dongfeng, j’entendais parler Solitaire du Figaro et transat Jacques Vabre, ici, c’est plutôt coupe de l’America. Les gars sont très ouverts et en parlent volontiers, et ce qu’ils ont à raconter est assez fascinant. Surtout depuis que je commence à comprendre ce qu’ils racontent. Parce qu’un kiwi et un australien dans une conversation animée, ce n’est pas toujours facile à capter. Mais l’oreille finit par s’adapter.

Dans ces conversations, il y a un sujet qui revient quasi quotidiennement : Trimaran Ultimes. Je pense avoir une ou deux questions tous les jours depuis le départ de cette leg. Des questions générales du type « comment se comporte un trimaran au près dans la mer », mais aussi des questions plus intéressées du genre : « Est-ce qu’il va y avoir des courses en équipage ? » ou encore « Est-ce qu’on a une chance d’embarquer si on ne parle pas français ? »

Alors si dans l’esprit de tous à bord, la Volvo Ocean Race reste la reine des courses au large en équipage, il y a de toute évidence un intérêt croissant sur ce qu’il se passe sur l’eau et dans les chantiers en Bretagne sud…