Yann Guichard, victorieux en M32, bientôt sur le Jules Verne, et après...
Le skipper de Spindrift racing est un pluridisciplinaire comme on les aime ! Naviguant sur catamaran M32 jusque fin octobre, il sera en standby dès début novembre pour un tout autre défi : le Trophée Jules Verne !Alors que les 7 équipages de la Volvo Ocean Race ont pris leur quartier à Alicante depuis jeudi, quelques-uns des meilleurs talents du match racing étaient de passage de jeudi à dimanche pour s’affronter sur la Alicante Match Cup, étape qualificative du World Match Racing Tour.
Parmi eux notamment, Pieter-Jan Postma sur Sailing Team NL, le Néerlandais compte deux participations aux JO en classe finn. Sally Barkow - sur Team Magenta - qui compte une participation à la Volvo Ocean Race avec SCA en 2014-15 et deux médailles d’Or en match racing. Jonas Warrer, Team Warrer - médaillé d’Or Olympique en 49er, et les deux français Quentin Delapierre, sur Team Lorina-Golfe du Morbihan ainsi que Yann Guichard - vainqueur de la Krys Ocean race, de la Rolex Fastnet Race, second de la route du Rhum - et son équipe de Spindrift racing.

Avec des conditions idéales tout au long de ces 4 jours de compétitions - une dizaine de noeuds sur le plan d’eau, une mer relativement plate, un ciel bleu sans nuages et 26 degrés au thermomètre - les M32 étaient à l’honneur, et le public Espagnol au rendez-vous ! Des milliers de spectateurs sont venus voir ces catamarans techniques régater en baie d’Alicante, et célébrer la victoire du français Yann Guichard, auteur d’un sans faute !

Le skipper de Spindrift racing est un pluridisciplinaire comme la France les aime ! Naviguant sur catamaran M32 jusque fin octobre, il sera en standby quelques jours après, dès début novembre pour un tout autre défi : le Trophée Jules Verne (tour du monde en équipage - record actuel, Francis Joyon et son équipage sur IDEC Sport en 40 jours, 23 heures, 30 minutes, 30 secondes) sur le plus gros trimarans du monde, le maxi Spindrift 2.
De passage en Espagne pour quatre jours, Guichard et son équipe son eu l’occasion de s’intéresser de plus près à la Volvo Ocean Race :
“C’est un beau défi que se lance la Volvo Ocean Race si vraiment elle va dans cette direction en mixant de la course offshore et inshore, et avec deux bateaux foncièrement différents ; un catamaran volant qui demande d’autres compétences que la navigation offshore, et un monocoque de nouvelle génération qui ira très vite. Le côté intéressant c’est que l’on va parler du meilleur marin, mais aussi de la meilleure équipe qui devra être performante sur un bateau volant, mais aussi sur des étapes autour du monde qui dureront quinze jours, voire trois semaines.”
Bien que très occupé pour les mois à venir - la priorité dans les prochains jours est concentrée sur le World Match Racing Tour, avec la finale en Chine à Shenzhen du 24 au 29 octobre - le français ne cache pas son intérêt pour la Volvo Ocean Race :
“Je ne connais pas bien la Volvo Ocean Race, je suis la cartographie mais au delà de ça, je n’ai jamais été impliqué dans un team, et de pouvoir avoir l’occasion d’y amener un support comme le M32 qui a toutes les aptitudes pour montrer ce qu’on peut faire dans le futur nous permet d’agir avec un pied dedans et d’être en contact avec les teams aussi. Avec Spindrift racing on est concentré sur le World Match Racing Tour, et surtout avec notre maxi trimaran puisqu’on sera en standby à partir de début Novembre pour le Jules Verne mais après ça notre programme n’est pas bien défini, on est focus sur le tour du monde donc on regardera les orientations qu’on a envie de prendre et donc bien sûr on regardera la Volvo Ocean Race.

On ne gagne pas une Volvo dans les moments ‘faciles’, mais on gagne une Volvo quand ça se passe mal et qu’on est capable de vite relever la tête et d’apprendre de ses erreurs
Yann Guichard
En plus d’une belle performance sur l’eau, ces 4 jours ont donc été l’occasion de rencontrer les équipages pour échanger sur la course et le marathon que cela représente pour les marins “c’est ce qui fait la beauté et la difficulté de la Volvo, c’est très long, mais ce n’est pas parce qu’au début on est très bon et qu’on gagne presque toutes les étapes qu’on va remporter la course. On ne gagne pas une Volvo dans les moments ‘faciles’, mais on gagne une Volvo quand ça se passe mal et qu’on est capable de vite relever la tête et d’apprendre de ses erreurs. Charles et Pascal, grands navigateurs, ont fait une belle performance sur la dernière, donc ils ont une vraie chance de gagner.”
Alicante semble en tout cas avoir séduit le français, qui s’est avoué être agréablement surpris par le village de course et l’ambiance Espagnole “je suis impressionné parce que c’est un gros village, il y a du monde, il y a une bonne humeur, les conditions sont idéales. On voit bien que c’est une grosse machine. C’est fait d’une belle manière pour pouvoir attirer les gens.”
Que souhaiter à Yann pour le moment ? “le gros objectif c’est le Jules Verne, maintenant il faut faire moins de 41 jours autour de la planète, on a déjà fait 47 lors de la dernière tentative. On a le bateau pour, j’ai l’équipe autour de moi qui me permet d’imaginer que ce record est atteignable, mais il y a plein de paramètres qui rentrent en jeu, c’est ce qui en fait la beauté, comme pour la Volvo Ocean Race, et il y a une part de chance aussi avec la météo, parce que sur un record, même si on décide de la fenêtre de départ, il faut gérer et s’adapter au mieux avec la météo qu’on aura par la suite.”